Alan est un chanteur français installé à Paris. Depuis sa plus tendre enfance, le jeune homme baigne dans l’univers musical, moyen pour lui de s’exprimer librement et d’affronter ses démons. Le temps d’une pause, pandémie oblige, il se remémore les prémices de sa passion et nous la raconte.
La passion d’Alan pour la musique, qui a occupé une grande place dans sa vie (c’est encore le cas, aujourd’hui), remonte à loin. Fils unique timide et isolé à la campagne avec sa famille, il ressent dans la musique un réel besoin de s’exprimer, de créer des compositions. “C’était une source de rêve, d’espoir, et une manière de prendre confiance en moi petit à petit, en chantant et composant. Quand j’ai senti que ma timidité dépassait le cadre de la normalité, que ça devenait un vrai handicap, j’ai décidé de vaincre le mal par le mal.”, confie le jeune homme. A ses 15 ans, sa passion devient plus pressante, les sensations sont plus intenses lorsqu’il écoute de la soul, du r’n’b et du gospel. Alors, quand l’artiste atteint sa majorité, il ne tient plus en place et décide de partir à Paris. C’est le début d’une longue aventure…
Une progressive ascension
A peine arrive-t-il dans la capitale qu’Alan saisit toutes les opportunités qui se présentent à lui. Lors d’un concours de talents, le Sankofa Soul Contest, l’artiste interprète une chanson de Donnie Hathaway, moyen pour lui de voir ce qu’il vaut. L’accueil du public est fou, c’est un véritable succès. Seul ou avec une troupe artistique, le chanteur écume alors les scènes musicales de la ville lumière pour des projets musicaux, de la Philharmonie de Paris au Palais des sports, en passant par les Zénith et le Comédia. Et ce, pendant 12 années.
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Aujourd’hui, l’interprète a trouvé sa place dans la musique, une véritable thérapie “pour se révéler, combattre ses démons, se dépasser, et se prouver que rien n’est définitif”. “Mais on ne change pas, on met juste des costumes d’autres sur soi, comme disait Céline (rires).”, confie-t-il, s’emparant de la divine mélodie de la chanteuse québécoise. En tout cas, Alan espère tenir encore longtemps dans ce milieu et continuer à gagner en confiance autant qu’il peut. On en discute avec lui.
Alan, votre musique est-elle personnelle ou universelle ?
Elles sont les deux à la fois. A ce jour, j’ai une cinquantaine de compos dans les tiroirs, avec une approche très personnelle et loin des codes radios actuels. Rien n’est encore sorti, sûrement par excès de perfectionnisme.
En 2012, j’ai fait un son très révolté et révolutionnaire avec le rappeur Disiz, mais qui n’est malheureusement jamais sorti. Une longue histoire… En tout cas, au vu de l’époque extrêmement mouvante, j’ai bien envie de reprendre mon projet sous l’angle de la révolte populaire, car c’est une constante que je souhaite porter…
Dans ce contexte de pandémie, arrivez-vous à rester en contact avec votre public ?
C’est un drame qui arrive aux artistes. De mon côté, je ne travaille pas depuis un an à cause du Covid. Je vois beaucoup de souffrance autour de moi, un artiste déconnecté du public se sent inutile… Et je fuis de plus en plus les réseaux sociaux, que je trouve très toxiques en cette période d’isolement.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
J’ai pu partir à l’étranger pour travailler. Partir chanter là où on ne me l’interdit pas… Du coup je me recharge au soleil après cette année calamiteuse, et en même temps je bosse dans un endroit sublime.
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Je suis chanceux. Beaucoup sont à l’arrêt total, alors que, de mon côté, je continue d’écrire et de composer, en m’imprégnant de cette atmosphère si particulière de révolution.
Avez-vous un message à adresser à nos lecteurs pour qu’ils s’intéressent à vous ?
J’espère vraiment sortir mon projet bientôt, quand le monde sera moins focalisé sur la Covid. Il sera engagé et radical. Je ne vais pas me contenter de faire des vibes sur des thèmes de love ou de rupture (rires).
Nous vivons une époque historique. Je veux aussi m’exprimer dessus et apporter mon analyse, à mon échelle. Je vais poster petit à petit des compos via mon Instagram et mon Facebook et espère beaucoup se retrouveront dedans…
Plus d’infos :
Plongez dans l’univers de l’artiste Alan Grall grâce à son compte Instagram.