“Vent chaud”, un Brésil à corps et à sexe encore jamais vu

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Signé Daniel Nolasco, Vent chaud suit les péripéties sexuelles et rêveuses d’un homme mûr en quête d’amour. Soit, une belle fable torride et fantaisiste divinement maniée par un maître du genre. Distribué par Optimale, le film est en salles depuis le 11 août.

Fantasme, sexe et nudité ! À peine la première scène de Vent chaud passe qu’une flopée de corps en maillots de bain est introduite, telle une œuvre d’art. Au milieu d’individus hautement testostéronés, l’un d’eux, Sandro, circule d’un lieu à l’autre pour contempler chaque mâle (presque) en tenue d’Adam… jusqu’à poser son regard sur l’un d’eux, échanger avec lui, opérer la rencontre. C’est le point de départ d’un récit sulfureux, où le sexe va avoir sa place de choix, car digne d’une ode fabuleuse à la brésilienne. 

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Loin des sentiers du documentaire, Daniel Nolasco, son réalisateur, projette son œil dans le champ de la fiction. D’une zone sombre dans un festival au cruising extérieur à l’écart de la civilisation, le plaisir gay passe par tous les lieux et états sentimentaux. Entre deux instants de réalité, le héros, au centre de la trame, se plonge dans le monde du rêve, comme acteur et spectateur d’une succession de scènes interlopes entre un master et son soumis (Puppy). On se demande alors si ce ne serait pas là d’un désir bien enfoui, car peu commun. Exquis ! 

Entre fétichisme et de porno

Dans un travail de qualité sur l’image, le cinéaste brésilien s’approprie divinement le patrimoine culturel gay. Tel un hommage bien réfléchi, on y retrouve une multitude de clins à des métrages de genre classiques et actuels, parmi lesquels notamment Équation à une inconnue et Amor Eterno

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Mais, plus que tout, c’est bien la complète vénération au talent de Tom of Finland qui vient consacrer l’essence du film. Et ce, avec la présence d’une figure de l’artiste émérite dans l’air du temps, Maicon : blond, élancé, musclé, vêtu d’une veste en cuir et d’un jean aussi. Tout cela, car il est le grand fantasme de notre personnage principal, Sandro. 

Crédit photo : Optimale Distribution

Une suite logique ?

Pour ne rien perdre de sa splendeur, la scène fétichiste conserve son importance, puisque l’auteur de la réalisation réutilise des références à ce milieu. En cause, les nombreux usages de procédés liés à son précédent projet, Mr Leather, viennent consacrer la magie de Vent chaud, car divinement mis en abîme dans les moments d’évasion du héros. En conséquence, on ne peut qu’adorer et savourer chaque minute du film. Alors, découvrez-le, vous aussi, dans votre cinéma. 

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