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PMA pour toutes : des femmes visent l’étranger

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Le projet de loi bioéthique, dans lequel figure la PMA pour toutes, doit arriver au Sénat, en février prochain. Face à tant d’attente, des femmes font le choix de l’étranger pour avoir un enfant.

Lassées ! Alors que la loi bioéthique, comprenant la PMA pour toutes, en février prochain, les femmes visent de plus en plus l’étranger pour avoir un enfant. Qu’elles soient seules ou en couple, elles témoignent tour à tour de leur choix à l’AFP.Nous avons d’abord attendu, pensant que ça serait plus simple si la procédure de PMA pouvait se faire en France.”, confie Laetitia, qui attend la possibilité d’avoir un enfant depuis 2015, avec son épouse Sandra. Comme beaucoup de femmes, elles réalisent l’illégalité d’aller dans un autre pays pour avoir un enfant mais ne peuvent patienter plus longtemps. “Nos familles nous demandent pourquoi on ne veut pas attendre que la loi soit votée en France. Mais nous n’avons pas ce temps-là.”, exprime Johane, 32 ans, pointant l’inquiétude quant à la baisse de fertilité après 35 ans.

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Promesse de campagne du président François Hollande, en 2016, le projet de loi bioéthique a dû attendre le quinquennat suivant avant que le gouvernement ne s’en empare. Finalement, les ministres proposent un projet et le présentent à l’Assemblée Nationale, en 2018. Pourtant, la réforme sur la loi bioéthique va connaître de nombreux reports en chaîne année après année. En cause, le mouvement des gilets jaunes, la grève SNCF ou encore la crise sanitaire ont impacté sur l’adoption du projet. De fil en aiguille, les allers et venues du texte entre l’Assemblée Nationale et le Sénat ont apporté leur lot de problèmes. Finalement, en juillet dernier, les députés ont validé le projet de loi en seconde lecture. Aujourd’hui, la dernière étape demeure dans son adoption finale au sein du Sénat … ou pas. Affaire à suivre.

Répondre à la détresse

Alors que certaines femmes ont la possibilité de réaliser une PMA à l’étranger, d’autres ne le peuvent pas. Conséquence de cette incapacité, souvent financière, des associations et militantes pressent les instances politiques d’agir au plus vite. D’autant que certaines femmes, comme Sophie, se posent beaucoup de questions : “Quels seront les délais d’attente ? Est-ce qu’on va passer après les couples hétérosexuels ?”. “Des femmes continuent à se mettre en danger pour avoir un enfant, en France. Beaucoup n’ont pas les moyens d’aller à l’étranger.”, fustige Bénédicte Blanchet, représentante des mères célibataires à l’association Mam’en solo.

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Prenant appui sur les nombreux reports en chaîne, survenus dans le passé (mentionnés ci-haut), d’autres organisations souhaitent qu’aucune excuse ne soit une nouvelle fois trouvée. “Ce projet de loi est attendu par des milliers de femmes.”, souligne Catherine Michaud, présidente de l’association GayLib et membre du Mouvement radical. “Pour la poursuite de la navette parlementaire, il ne faudra pas prendre comme prétexte la crise sanitaire pour retarder le calendrier.”, poursuit-elle. Pour autant, le débat au Sénat risque d’être compliqué, surtout que le texte avait été adopté de justesse en première lecture, l’an dernier. 

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