
En Iran, une étude a montré que six personnes LGBTQI+ sur 10 sont victimes d’homophobie. Les actes discriminatoires interviennent principalement au sein du cercle familial.
Ca n’en finit jamais ! Dans une nouvelle étude de 6rang, Hidden Wounds: A Research Report on Violence Against LGBTI in Iran, 6 personnes LGBTQI+ sur 10 affirment avoir été victimes d’homophobie. Ces formes de discriminations interviennent majoritairement dans les lieux publics (52,2%) mais aussi dans la famille. “Plus d’un tiers des participants (34%) croient que leur expérience de la violence est dûe à leur orientation sexuelle, mais aussi leur identité/expression de genre.”, peut-on lire dans l’étude. Dans la collecte des données, l’organisation s’est basée sur les critères de l’âge, l’origine ethnique ou encore le niveau dans le système éducatif, en plus de l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
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Au fil de l’étude, 6rang a mis en évidence que le système éducatif était un lieu où persiste les LGBTphobies. Sur les 107 personnes interrogées, près de la moitié (46,5%) ont déclaré avoir subi une agression dans leur établissement. Les auteurs de ces actes sont majoritairement des amis ou des camarades de classe, soit 49,1%. Dans le cercle proche, les familles nucléaires (deux parents et un ou deux enfants) et nombreuses sont les plus frappées par ces violences, respectivement à 62,2% et 37,8%.
Des témoignages percutants
Conséquence de ces chiffres, les personnes interrogées ont raconté des expériences de violence. Un d’entre s’est confié sur son altercation avec la police Iranienne, après avoir été pris en flagrant délit de rapport sexuel avec son copain. “Ils nous ont dit : “Qu’est-ce que deux garçons avec un tel écart d’âge font à cette heure de la nuit ?” Puis, ils nous ont emmené au commissariat de police et ont appelé nos parents. Après ça, je n’ai plus vu mon petit-ami”, a-t-il exprimé.
Une autre personne, une femme trans, a également fait part d’un épisode marquant avec la police du pays. “Je me suis plainte à nombreuses reprises à la police, à cause d’agressions dans la rue et le métro. Comme j’avais une boucle d’oreille, ils m’ont demandé : “Pourquoi est-tu comme ça”, voulant dire féminine”, a-t-elle confiée. Suivant des explication sur son identité de genre, ils se sont moqués d’elles et ont enchaîné des jugements stéréotypés.
Un dernier témoignage relate les violences d’un jeune garçon à l’école, comme il n’était pas aussi “musclé” que ses camarades. En conséquence, il a révélé avoir été violé par ses détraqueurs, des photos de l’acte ont été diffusés sur la toile.
Plus d’infos :
Retrouvez l’étude en intégralité réalisée en Iran sur le site de 6rang.