L’élu parisien gay, Maxime Cochard, est sous le coup d’accusations de viol, depuis le 20 janvier. Ce scandale politique intervient près de trois ans après les faits.
Imbroglio dans la classe politique ! L’élu parisien et ouvertement gay, Maxime Cochard et son compagnon sont au coeur d’un scandale de viol, depuis le 21 janvier. “Nous venons de découvrir sur le réseau social Twitter des accusations publiques de viol et d’agression sexuelle à l’encontre de Maxime Cochard et de son conjoint, adhérents du PCF Paris.”, a notamment déclaré l’antenne parisienne du parti politique dans un communiqué. En conséquence, le conseil administratif de la section parisienne du PCF a demandé la démission de l’élu et de son partenaire de vie, tous deux adhérents.
Une tragique situation
L’histoire commence en octobre 2018. Un jeune homme, qui a tu son nom par un pseudo, Prunille, reçoit l’aide inattendue de l’élu et de son compagnon alors qu’il se trouve dans la rue. Alors qu’il pense être à l’abri et dans un cadre bienveillant, les élus profitent, selon ses dires, de la présence de Prunille pour avoir un plan à trois, ce qui le met encore plus dans une “situation particulièrement vulnérable”. “Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi.”, exprime-t-il sur Twitter. C’est alors le début d’un long et difficile calvaire.
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Pendant plus de deux ans, le jeune homme peine à mettre des mots sur le viol et à réagir contre ses agresseurs. Pendant ce temps, l’élu communiste parisien et son compagnon continuent à s’en prendre sexuellement à lui. “Il y a encore quelques mois, Maxime Cochard se permettait de me mettre une main aux fesses par surprise alors que je le croisais en manif. Encore une fois, j’ai pris du temps pour me rendre compte que c’était une agression sexuelle.”, confie Prunille sur Twitter. Finalement, le jeune homme décide de sortir du silence et de briser le silence qui entoure ces agressions sexuelles. C’est pour lui le meilleur moyen pour que les personnes sachent et “prennent pleinement conscience des agissements de ces gens”. “Je n’ai pas encore décidé des suites de tout cela.”, conclut-il toutefois.
“Une accusation totalement fausse”
Suivant les tweets de Prunille, Maxime Cochard a nié les faits de viol, clamant ainsi“une accusation totalement fausse”. “Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j’ai donné instruction à mon avocat d’engager immédiatement une action judiciaire en diffamation.”, a déclaré l’élu dans un communiqué. Bien que bénéficiant “tous deux de la présomption d’innocence”, aucun des deux hommes n’a préféré se prononcer dans les médias. “La justice doit désormais faire la lumière sur ces graves accusations », ont-ils simplement ajouté, toujours dans le communiqué. L’avocat auxquels le couple a fait appel, Fanny Colin, a validé la contestation des faits de viol et déclaré qu’une procédure pour diffamation était en cours.
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De leurs côtés, certain.e.s élu.e.s, membres ou non du PCF, se sont posés en soutien de Prunille. “Tout mon soutien à @TT_Guillaume , c’est essentiel que la parole se libère et ayons bien conscience du courage que cela demande. Je salue la demande du PCF de mise en retrait de Maxime Cochard et de son conjoint.”, a déclaré Danielle Simonet, candidate aux Municipales de Paris, en 2020. “La libération de la parole est un acte de grand courage, et elle est si nécessaire. La violence est aussi courante et banalisée chez les gays, où la domination patriarcale est omniprésente autant que niée. Soutien à ceux qui aujourd’hui trouvent la force de témoigner ! #MeTooGay.”, a de son côté exprimé David Belliard, élu politique à la Mairie de Paris.